L’industrie Pétrolière face au Défis du COVID-19

18 avril 2020

L’industrie Pétrolière face au Défis du COVID-19

La raffinerie de l’entreprise DANGOTE GROUP au Nigéria à Olokola

Suite au ralentissement économique sans précédent qui découle de la pandémie de COVID-19, la guerre des prix du pétrole entre l’Arabie saoudite et la Russie, l’industrie Pétrolière est aussi plombée par cette paralysie. La demande mondiale de pétrole connait cette année un effondrement « historique » de 9,3 millions de barils par jour (mbj), et retombe en avril à son plus bas niveau depuis un quart de siècle, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). 

L’Impact du Confinement sur l’Industrie

Les mesures de confinement sur la quasi-totalité du globe, transports à l’arrêt, industries atones… de quoi précipiter la consommation mondiale de brut à 90,6 millions de barils par jour (mbj) en 2020, la ramenant au niveau de 2012, a avancé l’AIE mercredi. 

Sur le seul mois d’avril, la demande devrait chuter de 29 mbj par rapport à 2019, à des niveaux plus vus depuis 1995, avant de reculer encore de 26 mbj sur un an en mai, poursuit l’organisation basée à Paris dans son rapport mensuel. 

« Nous avons vu s’évanouir toute la croissance de la demande mondiale enregistrée sur la dernière décennie. C’est historique », a commenté Neil Atkinson, responsable des marchés pétroliers à l’AIE, lors d’une conférence téléphonique. 

Certes, de nombreux États planifient leur « déconfinement » et adoptent de vigoureux plans de soutien à l’économie : « En juin, une reprise graduelle devrait s’amorcer, mais la demande restera en baisse de 15 mbj sur un an », tempère l’AIE. 

Un Défis majeur pour l’Industrie

L’un de facteurs susceptibles d’alléger la pression : face aux cours bas et à l’engorgement des infrastructures, les pays producteurs hors-OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pourraient réduire leur offre de plus de 2 mbj en 2020. 

Pour les groupes pétroliers, les conséquences seront durables : les dépenses d’investissement du secteur devraient plonger d’un tiers cette année, à 335 milliards de dollars, au plus bas depuis 13 ans — et l’assèchement des ressources financières devrait compliquer leur transition énergétique, redoute l’AIE. 

Du côté des raffineries, confrontées à des capacités excédentaires endémiques, le défi est de taille. 

Par rapport au choc pétrolier des années 1980, qui avait entraîné la fermeture de capacités de raffinage de 12 mbj, « le choc 2020 est d’une nature différente et sa durée attendue relativement courte pose d’épineux problèmes », note l’agence. 

« Des fermetures temporaires de raffineries sont nécessaires pour équilibrer le marché, mais la crise risque d’entraîner des fermetures permanentes. Un certain volume de capacités excédentaires n’attendait qu’une poussée supplémentaire »

Appui: FSS- Forum Sud-Sud, Radio Canada, MAF-Engenharia Eireli.

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