Le potentiel pétrolier du bassin du lac Tanganyika
LE LAC TANGANYIKA
Le Lac Tanganyika a fait l’objet de nombreuses recherches d’hydrocarbures lancées par plusieurs compagnies, universités et organismes. D’autant que dans certaines parties de son bassin ou dans le lac lui-même, des suintements de pétrole sont visibles et dans la partie congolaise, ceux-ci ont une dimension impresssionante, faisant d’eux les suintements les plus grands au monde. Du côté tanzanien, les recherches sont les plus avancées et laissent entrevoir l’existence de reserves pétrolières importantes. Le Burundi s’est aussi lancé dans cette recherché et a déjà octroyé des licences de prospection, la RDC et la zambie sont un peu en arrière.

LE POTENTIEL PETROLIER DU BASSIN DE LAC TANGANIKA
Le bassin du lac Tanganika(BLT) fait partie de la branche occidentale du système de rift est-africain dont la formation aurait débuté il y a environ 5 à 6 millions d’années( Le Fournier et al,1986). L’intérêt de ce bassin pour la recherche pétrolière est né il y a une trentaine d’années environs, tout au moins dans la partie burundaise. En effet,les premiers travaux réalisés dans la plaine de la Ruzizi ont été effectués en 1960. Mais c’est au début des années 1980 que l’on constate un regain d’intérêt qui se manifeste par des missions effectuées au Burundi par des experts provenant d’institutions diverses.

- Indice d’occurence d’hydrocarbures
Des travaux de recherche ont été menés sur des sites hydrothermaux sous-lacustres et aériens qui se rencotrent le long des côtes burundaises et congolaises. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet TANGANYDRO. Pour la partie congolaise, il s’agit des sites sous-lacustres de Cape BANZA, de MBEVI, de LUHANGA et du site aérien de MASHUZI.Ces sites sont liés au système de failles bordières de la presqu’île d’UBWARI et celles d’UVIRA. Dans les fluides hydrothermaux collectés lors des diverses phases de recherche, on note particulièrement la présence de méthane et d’hydrocarbure plus lourds sur les sites de Pemba et Cape Banza avec des concentrations en méthane allant jusqu’à 842ml/l à Cape Banza comme le montre le tableau ci-dessous, (d’après Vaslet,1987 dans Tanganydro Group,1992)
Teneur en hydrocarbures gazeux des fluids hydrothermaux de la partie nord du lac Tanganika

2. Suintement de pétrole et occurrences de betume
Des indices de pétrole auraient déjà été découvert au siècle dernier. Em effet des fragments d’asphalte associés à des évent hydrothermaux auraient été décrits il y a une centaine d’années environ(Nicolas, 1889 cité par Tiercelin et al,1992). Au cours des divers travaux réalisés dans le cadre des projets Probe, Georift et Amoco dans le BLT, des suintements de pétrole ont été constatés au large de Cape KALAMBA et des briquettes de bitume ont récoltées sur plusieurs plages aussi bien sur la côte congolaise que burundaise.

L’analyse géochimique réalisée sur un échantillon de ce pétrole montre qu’il est léger, d’une maturité normale et qu’il provient d’une source lacustre ou deltaïque d’âge jurassique au crétacé(Lascelle et Pish,1989). Cet âge indique que des sédiments pré-tertiaires existent dans ce bassin jusque-là considéré comme étant exclusivement tertiaire.
- Au Stade de l’Exploration.(Upstream)
L’exploration pétrolière offshore implique deux techniques:
- La Sismique-réflexion
- Le forage offshore.
L’exploration par sismique consiste à envoyer à partir de la surface de l’eau,une onde accoustique à travers l’épaisseur de l’eau et les différent strates qui consituent la série sédimentaire sous-jacente. L’enregistement et le traitement des ondes réfléchies par les différents miroirs les interfaces entre niveaux stratigraphiques, les traits tectoniques: plis, failles, etc.,permettent de dégager la structure du bassin.
Au niveau du forage, il importe de souligner que le forage offshore exige la mise sur pied de plateformes (spar buoy(Single Point Anchor Reservoir), FPSO(floating, Production, Storage and offloading), TLP(Tensioned leg platform)…). Ces strucures sont d’autant plus important em volume que la profondeur à atteindre est plus grande. Dans le lac Tanganika la seule profondeur de l’eau atteint 1500m comparé à 100m en Mer du Nord. Au stade actuel, une plateforme capable de forer dans le lac n’a même pas encore été conçue.

2. Au stade de l’exploitation.(Upstream e downstream)
Les plateformes d’exploitation.
Bien plus que les plateformes d’exploration qui sont des structures mobiles, les plateformes d’exploitation consituent des menaces à l’environnement mais les nouvelles Technologies conçues par PetroBras et Shell se proposent d’attenuer le degat et proteger les viés des etres sous-marins.
Les pipe-lines.
Ce sont des conduites de tuyauteries de plusieurs centaines de kilomètres posées dans l’eau et dont les défauts d’étanchéité peuvent constituer une menace aux espèces animales vivant à proximité.

Les problèmes transfrontaliers.
A titre d’illustration : Les suintements de pétrole de Cape Kalamba au Congo qui polluent les eaux territoriales burundaises ou tanzaniennes et le passage obligé d’éventuels pipe-lines du Burundi ou du Congo à travers les eaux tanzaniennes etc. crèent de serieux problèmes entres ces pays frontaliers qui demeurent sans aucune politique d’exploitation régionale de ces resources à fin de promouvoir un commerce régional purement africain. D’où les uniques entreprises qui continuent à exploiter ces resources pendant que les africains discutent sur les limites frontalières ne pas africaines, allez-y comprendre pourquoi l’Afrique ne se dévellope pas…

Appui Coppe-UFRJ, Pole Institue, ANP (Agence Nationale du Pétrole)/Brési
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